Quand la famille devient une source de stress : comment se préserver ?

Il y a des relations familiales qui nous nourrissent, nous apaisent et nous soutiennent. Et puis, il y a celles qui nous épuisent. Celles qui nous laissent avec une boule au ventre à chaque visite, qui transforment les retrouvailles en épreuves et les repas en affrontements. Celles où la communication passe plus par les cris et les reproches que par l’écoute et l’échange. Lorsque chaque interaction est une épreuve et que la communication tourne systématiquement au conflit, il est essentiel de se poser les bonnes questions.

Une tension permanente

Quand on parle de relations toxiques, on pense souvent à des amis, à des collègues, à des partenaires. Mais qu’en est-il quand ce sont nos propres parents ? Chaque visite me laisse une sensation de malaise profond. Le problème, c’est que mes parents ne savent plus communiquer autrement qu’en hurlant et en étant agressif et ne réalisent pas l’impact de leur comportement sur les autres. Leur quotidien est marqué par des échanges vifs, reflet d’un stress permanent. Ils sont sans cesse sur la défensive, se sentent persécuté, et passent leur temps à s’engueuler. C’est devenu comme une norme pour eux. Leur agressivité est constante et ils ne s’en rendent même pas compte.

Comprendre que l’on ne peut pas changer les autres

On a souvent tendance à croire qu’avec le temps, les choses s’amélioreront. Qu’avec des discussions, de la patience et des efforts, nos proches finiront par comprendre notre point de vue et adapter leur comportement. Mais la réalité, c’est que certaines personnes restent enfermées dans leurs schémas, incapables de se remettre en question, mais moi, je refuse d’être entraînée avec eux dans ce cercle vicieux.

Se protéger sans culpabiliser

Quand une relation devient toxique, pesante ou anxiogène il est essentiel de poser des limites claires. Cela peut passer par le fait de réduire la fréquence des échanges, d’éviter certains sujets de conversation ou même, dans certains cas, de prendre de la distance. Ce n’est pas un manque d’amour, mais un besoin de protection. Se préserver ne signifie pas couper les ponts définitivement, mais simplement ajuster la place que l’on accorde aux autres dans notre vie pour ne plus subir. Voici ce que j’ai déjà mis en place pour me protéger :

1. Fixer des limites et prendre de la distance : J’ai déjà fait le choix de m’éloigner, parce que j’ai compris que c’était nécessaire pour mon bien-être. Ils l’ont d’ailleurs mal pris cette semaine lorsque j’étais sur Avignon, ne comprenant pas pourquoi je logeais chez mon amie, et pourquoi je n’étais pas allée les voir plus souvent. Se préserver ne signifie pas nécessairement couper tout contact, mais plutôt trouver le bon dosage. Certains choisiront de garder un lien occasionnel, d’autres prendront leurs distances de façon plus marquée. L’essentiel est d’être en accord avec soi-même et de ne plus subir.

2. Apprendre à choisir mes batailles : Je ne supporte pas l’injustice. Quand ils me hurlent dessus ou me font des reproches infondés, j’ai un besoin viscéral de répondre, de les remettre à leur place. Mais à chaque fois, c’est une bataille perdue d’avance, une énergie gaspillée et un énième conflit. Je sais que j’ai un travail à faire là-dessus, mais ce n’est pas facile. Peut-être qu’avec le temps, je trouverai le bon équilibre entre exprimer ce qui est important pour moi et lâcher prise sur ce qui ne vaut pas la peine.

3. Accepter qu’ils ne changeront pas : J’ai longtemps espéré qu’avec le temps, les choses s’amélioreraient. Que des prises de conscience viendraient et que les tensions s’apaiseraient.  J’ai cru que, petit à petit, ils ouvriraient les yeux sur leurs propres comportements, sur les conséquences de leurs choix. Mais il arrive un moment où l’on doit lâcher prise et accepter que certains fonctionnements ne changeront jamais. Ce que l’on peut faire, en revanche, c’est apprendre à se préserver, et c’est ce qui compte le plus.

4. Prendre en compte mon propre état émotionnel : Depuis mon burnout, je sature très vite face au bruit, au stress, aux tensions. Dans mon quotidien, à Bordeaux, avec mon compagnon, je vis dans un environnement calme et apaisant. Forcément, dès que je me retrouve plongée dans leur chaos, je suis à fleur de peau et je termine vite en pleurs ou en crise de panique C’est comme un choc thermique émotionnel, et ça amplifie tout.

Un schéma qui se répète

En prenant du recul, je réalise une chose essentielle : ils ne sont pas comme ça qu’avec moi ou entre eux: Ils se disputent avec tous leurs proches. (Mes oncles, tantes etc il n’y a pas une personne avec qui ils ne sont pas un jour entrer en conflit) Parce qu’ils ne savent pas communiquer sans s’emporter, parce que, dans leur monde, ce sont toujours les autres le problème.

Et le pire, c’est que parfois, je me surprends à leur ressembler. Ma psychologue me dirait que c’est normal : on porte en soi ce que l’on a toujours connu. On finit par reproduire les schémas qu’on a absorbés depuis l’enfance, sans même s’en rendre compte. Cette pensée me dérange, mais elle me donne aussi une clé précieuse : la prise de conscience. Car maintenant que je le sais, je peux décider de faire autrement, et ne pas me laisser emporter par cette agressivité qui m’a toujours entourée.

Et toi, as-tu déjà ressenti ce besoin de t’éloigner pour respirer ?

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