Pendant des années, j’ai été complexée par mon corps. Plus jeune, je faisais un 34-36. Aujourd’hui, je porte du 40, parfois même du 42 selon les pièces. Et pendant longtemps, je n’ai pas réussi à l’accepter. Je me comparais sans cesse à des photos de moi à 20 ans. Je regardais ces images avec frustration. Et chaque fois que je croisais mon reflet, je ne voyais que mes formes. Je ne me supportais plus. Mon plus gros complexe ? Mon ventre. Qui pend. Qui fait ce qu’on appelle un tablier abdominal. Ce ventre-là, je l’ai longtemps vécu comme une honte. Et puis il y a autre chose. Mon visage, aussi, a changé. Parfois, il est gonflé, bouffi. Je pense que c’est hormonal. Mais là encore, le regard que je pose sur moi-même a souvent été dur. Très dur.
Il y a quelques semaines, j’ai eu une discussion essentielle avec mon conjoint. Une discussion qui a tout changé. J’ai réalisé que j’avais bientôt 38 ans, que je m’approchais de la quarantaine. Et que c’est normal de ne plus faire une taille 34 à cet âge. Le corps des femmes évolue. Qu’on ait eu ou non des enfants ! Notre corps d’adolescente/jeune femme n’est pas censé durer toute une vie. À un moment, il laisse place au corps de femme. Et ce passage, il est naturel, universel, inévitable. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est facile à accepter.
Pour moi, il m’a fallu presque dix ans. Dix ans à espérer un retour en arrière, à espérer perdre du poids. Et aujourd’hui, à 38 ans, je commence à peine à comprendre ça. Ce n’est pas un échec. C’est juste la vie. Ce corps que j’ai aujourd’hui, c’est celui d’une femme, tout simplement !
Et c’est là que commence une autre forme de challenge :
Comment m’habiller avec ce corps-là ? Comment trouver des vêtements qui me vont, qui me plaisent, qui respectent ma morphologie, mon style, qui me mettent en valeur ? Ce n’est pas toujours simple. Mais au moins, aujourd’hui, je ne le fais plus dans la lutte, j’y prend même du plaisir !
Et si j’écris tout ça aujourd’hui, c’est parce que je sais que je ne suis pas la seule. Je connais tellement de femmes, autour de moi ou en ligne, qui vivent les mêmes tiraillements. Alors voilà ce que j’ai envie de dire :
💬 À partir de 30 ans, on ne garde pas son corps de jeune fille. On prend son corps de femme. Et c’est normal. C’est sain. C’est la vie.
Il faut qu’on arrête de se culpabiliser, de se juger à travers des standards irréalistes. Il faut qu’on apprenne à aimer nos corps pour ce qu’ils sont, pas pour ce qu’ils étaient ou ce qu’ils “devraient être”. Parce qu’on n’est pas moins belles. On est juste différentes. On est juste… des femmes.



Le corps sans cesse au fur et à mesure que l’on vieilli. Tu es belle ma fille et je suis fier de toi. Bises
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Le corps change sans cesse au fur et à mesure que l’on vieilli. Tu es belle ma fille et je suis fier de toi. Bises
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